Le « réformiste » François Chérèque, dont la famille a annoncé le décès ce lundi « à la suite d'une longue maladie », à l'âge de 60 ans, s'était fait un nom dans le monde de la santé avant de prendre les manettes de la CFDT en 2002.
Son parcours de syndicaliste, entamé alors qu'il était éducateur spécialisé au centre hospitalier de Digne, dans les Alpes-de-Haute-Provence, l'avait d'abord conduit à devenir, en 1996, secrétaire général de la fédération Santé Sociaux de la CFDT, la plus importante du syndicat. Il l'était resté six ans, accompagnant notamment le passage de l'hôpital public aux 35 heures.
Une fois à la tête de la CDFT (il y avait succédé à Nicole Notat, occupant la place jusqu'en 2012), c'est surtout le dossier des retraites qui l'avait occupé. Sa validation de la réforme « Fillon » de 2003 avait provoqué une longue crise interne dans son syndicat, entraînant un départ massif d'adhérents.
Les médecins libéraux s'étaient frottés à François Chérèque en novembre 2009, en pleine campagne de vaccination contre la grippe A : le patron de la CFDT s'était déclaré contre la vaccination dans les cabinets de ville, évoquant « une question de coût, une question de pognon », ce qui avait déclenché l'ire de la profession.
Passé par l'IGAS après son départ de la CFDT, François Chérèque était depuis 2013 président de l’Agence nationale du service civique ; il était aussi président du conseil d’administration du groupe de réflexion Terra Nova.
La ministre de la Santé salue dans un communiqué la mémoire d'« un serviteur inlassable de l’intérêt général », et d'un « militant déterminé ».
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