Sur le papier, c’est un modèle de coopération public-privé unique en France. L’Institut de cancérologie du Gard regroupe l’ensemble des compétences médicales publiques du CHU de Nîmes et privées (groupe Médipôle-Partenaires, Oncogard et Nemoscan) du département contre le cancer. Chacun se partageant une aile du bâtiment, les soins en radiothérapie, chimiothérapie et imagerie y sont concentrés même si une moitié est dédiée à l’hospitalisation publique et une autre au privé.
Lors de l’inauguration le 11 septembre, Martine Ladoucette, directrice du CHU de Nîmes et Marcel Hermann, président du groupe Médipôle Partenaires, n°2 hexagonal de l’hospitalisation privée, ont tenu un discours pacificateur. « Le combat contre le cancer n’a pas d’épiderme public ou privé », a commenté Marcel Hermann.
L’entente a pourtant failli voler en éclat cet été en raison d’un partage inéquitable de l’espace. Il a fallu que les juristes s’en mêlent. La cause ? Le CHU de Nîmes voulait se réserver l’exploitation d’un étage. Inadmissible pour le privé. Aujourd’hui, ce deuxième étage est partagé à parité. « Le privé avait des arguments costauds. Leurs juristes ont eu le dernier mot », croît savoir un chirurgien du CHU.
L’orage est passé. « Nous disposons d’un plateau technique exceptionnel », vante le Pr Pierre-Olivier Kotzki, chef du pôle oncologie du CHU. « Il favorisera les échanges et recherches cliniques entre privé et public », renchérit le Dr Arnaud Boutte, radiothérapeute libéral associé du centre Oncogard. L’Institut de cancérologie du Gard prévoit d’accueillir près de 4 000 nouveaux patients par an. Sa construction et son équipement ont nécessité un investissement de 50 millions d’euros.
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