L’AGENCE FRANÇAISE de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) vient de mettre en ligne le troisième bilan du plan de gestion de risque de Gardasil. Il confirme les données antérieures de sécurité vaccinale. Cette publication avancée fait suite une information publiée dans le « Monde » daté du 12 juillet. Deux familles viennent, en effet, de déposer une demande d’indemnisation pour leurs filles à la suite de troubles survenus dans les semaines suivant une vaccination contre les papillomavirus. Le vaccin mis en cause est Gardasil. Il s’agit pour les deux jeunes femmes, de 16 et 20 ans, de « crises de paralysie imprévisibles, de maux de tête et de douleurs abdominales insoutenables » cite le quotidien national. La demande d’indemnisation a été déposée devant la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux de Lyon, les deux patientes sont originaires de l’Isère et des Alpes-de-Haute-Provence. Aucun lien de cause à effet n’a été mis en évidence.
Le même article fait état d’une lettre adressée à Xavier Bertrand par un collectif de médecins réunionnais, Med’Océan, émettant des doutes sur le bénéfice de la vaccination contre les HPV.
L’AFSSAPS, sur son site, précise que, depuis sa commercialisation, en France, Gardasil fait l’objet d’un plan de gestion de risque (PGR). Le suivi est réalisé par le Centre régional de pharmacovigilance de Bordeaux. Le troisième bilan du PGR porte sur environ 1 500 000 jeunes femmes vaccinées. Il relève fin décembre 2010, environ 1 700 notifications d’effets indésirables. Parmi eux près de 82 % sont bénins et connus. S’y ajoutent quelques effets indésirables graves avec hospitalisation. Enfin, quelques cas de maladie auto-immune (démyélinisations aiguës centrales, arthrites, thrombopénies…), souvent peu documentés, demeurent en dessous du seuil rencontré dans la population générale. L’Agence ajoute que « le rapport bénéfice risque du vaccin Gardasil reste favorable et proche du profil de sécurité d’emploi ».
Quant au Laboratoire Sanofi Pasteur MSD, qui commercialise le vaccin, il précise, par la voix de son directeur médical le Dr Yann Leocmach, que « 74 000 000 de doses ont été injectées dans le monde. L’utilité de Gardasil vient d’être confirmée par deux études, dont l’une parue dans le " Lancet " (" le Quotidien " du 23 juin 2001). Elle montre une diminution de l’incidence des lésions précancéreuses du col chez les plus jeunes. Les données de tolérance et d’utilisation du vaccin sont régulièrement mises à jour. Il n’y a pas à l’heure actuelle d’élément remettant en cause le rapport bénéfice risque de Gardasil et la recommandation de vacciner. »
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