LA FAÇON dont ont repris les discussions sur le secteur optionnel (« le Quotidien » d’hier) contrarie les complémentaires santé. « La loi prévoyait une date limite pour se mettre d’accord, le 23 janvier, et on nous convoque le 20 janvier. Est-ce que c’est sérieux pour une discussion aussi importante ? », a lancé le président de l’UNOCAM (Union nationale des organismes complémentaires santé), Fabrice Henry, lors d’une table ronde organisée par les Échos à l’occasion de leur 10e conférence « assurance santé ».
Le silence de Xavier Bertrand passe mal : « Est-ce une façon de vouloir faire bouger les choses, de ne pas nous répondre (les complémentaires ont posé plusieurs conditions pour un accord), et de dire qu’on doit signer ? », a lancé le président de l’UNOCAM, avant de rappeler que les décisions de taxer les complémentaires santé ne sont toujours « pas passées ».
Les complémentaires veulent se délester de leur image de financeurs aveugles pour peser sur les tarifs et la qualité des soins. Il reste du chemin à parcourir. « Quand tout est ficelé en d’autres lieux, l’UNOCAM est invitée à signer en bas d’une page, et surtout un chèque », a regretté Fabrice Henry. « Il y a un vrai partenariat à établir, a insisté le patron de l’UNOCAM. On ne peut fonctionner sur injonction vis-à-vis du secteur optionnel (...) Il faut un vrai accord de méthode ». Et de conclure : « Le secteur II devient une épine pour tout le monde, assurance-maladie et complémentaires, assène Fabrice Henry. La question de la juste rémunération doit évoluer. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, tout n’est pas la faute des complémentaires ».
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