L’ARS de Bourgogne perd sa directrice

Publié le 11/02/2011

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Crédit photo : S TOUBON

LA BENJAMINE des directeurs généraux d’ARS quitte l’agence régionale de santé de Bourgogne. Il a été mis fin à ses fonctions, « sur sa demande », lors du dernier Conseil des ministres. Cécile Courrèges avait prévenu son équipe la veille. La surprise est vive à Dijon, où l’on s’interroge : la bruyante protestation du CHU contre les sanctions T2A et la baisse des MIGAC y est-elle pour quelque chose ? A-t-on demandé à la jeune femme de partir car elle n’aurait pas su calmer le jeu ? Cécile Courrèges, jointe par « le Quotidien », dément formellement : « Je pars pour des raisons privées car j’ai voulu me rapprocher de Paris. Il ne faut pas y voir le signe d’un quelconque opprobre par rapport à la gestion de l’ARS », dit-elle. Cécile Courrèges retourne à l’Inspection générale des affaires sociales, son corps d’origine, où elle a débuté sa carrière (de 2006 à 2008). Au total, elle aura donc passé dix mois à la tête de la nouvelle agence. « Une expérience unique durant laquelle il a fallu construire la structure, commente-t-elle. Aujourd’hui, l’agence a pris sa place dans le paysage institutionnel. » L’intérim est assuré par Didier Jaffre, qui connaît la maison puisqu’il pilotait jusqu’à présent la direction de l’offre de soins et de l’autonomie au sein de l’ARS bourguignonne. Parmi les dossiers dont il hérite, Cécile Courrèges voit une priorité : les problèmes de démographie médicale. « C’est le sujet numéro un de la région Bourgogne, selon moi. Sur certains territoires, le problème se combine en libéral et à l’hôpital. La région est en dessous de toutes les moyennes nationales » en termes de densité médicale, rappelle Cécile Courrèges. Qui liste les différentes actions menées par l’ARS à ce sujet : « Nous essayons de mettre tous les professionnels autour de la table. Nous misons sur les maisons de santé : 18 sont en place, et une trentaine sont en projet. Nous avons lancé les contrats d’engagement de service public, nous travaillons avec l’université sur la formation. Bref, nous utilisons tous les leviers possibles. ».

D. CH.