Le Dr Élisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile (FNEHAD, qui regroupe 240 des 308 structures d'HAD), appelle les candidats à la présidentielle à se saisir de sa plateforme politique, intitulée hospitalisationdedemain.fr. Afin « d'exploiter tout le potentiel de l'HAD au service de l'hospitalisation de demain », l'ancienne ministre de la Santé réclame un engagement des prétendants à l'Élysée à « doubler l'activité d'HAD » sur le prochain quinquennat. Cet objectif est réalisable à condition de sensibiliser la population et de « lever les freins réglementaires aux coopérations avec les autres acteurs du sanitaire et du médico-social et ainsi fluidifier le parcours du patient ». Autre proposition sur la table : renforcer le modèle économique de l'HAD en accompagnant la réforme de la tarification à l'activité. La FNEHAD espère également la levée de financements spécifiques.
La Fédération réclame aussi une politique d’incitation à l'endroit des médecins libéraux, afin qu'ils prescrivent davantage d'hospitalisations à domicile « grâce à une meilleure valorisation des visites à domicile ». Plus largement, la FNEHAD milite pour une formation plus « moderne » des jeunes médecins (stages hors CHU, initiation à l'économie de la santé et à la gestion de maisons de santé). Elle souhaite aussi un investissement accru des pouvoirs publics dans le numérique.
Malgré une progression constante, l'HAD peine à prendre son envol. En 2016, le secteur a réalisé 4,8 millions de journées d'hospitalisation. 19 patients pour 100 000 habitants ont recouru à l'HAD. Insuffisant, au regard de l'objectif de 35 patients qui était prévu pour 2018.
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