Le nouveau directeur général de l’agence régionale de santé de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (PACA) a défini ce mardi ses priorités pour assurer la « soutenabilité financière » de l’offre de soins de la région.
L’ancien préfet a choisi la transparence pour commencer son mandat, évoquant de graves inégalités d'accès aux soins sur le territoire, une consommation de médicaments supérieure en PACA à la moyenne nationale et un vieillissement important de la population (30 % au lieu de 25 % au niveau du pays). « C’est l’un des enjeux importants, a-t-il annoncé, Nous devons travailler la recomposition de l’offre proposée, tant l’offre médico-sociale que la coordination pour garder les personnes âgées le plus longtemps possible à domicile. »
Des moyens pour la prévention
L’ARS PACA veut « soutenir son offre de santé », a rappelé Claude d’Harcourt. « Au plan local, nos dépenses de santé représentent 17 milliards d’euros par an. La somme progresse chaque année de 3 à 4 % alors que les ressources progressent de 2 %, il faut pouvoir assurer la soutenabilité financière sans oublier le facteur humain. » Le DG a cité, parmi les enjeux à long terme, le développement des technologies de santé sur « le mini invasif, l’imagerie et le numérique qui permettront de réduire la durée d’hospitalisation ». Il a par ailleurs annoncé que 43 millions d’euros seraient consacrés en PACA aux actions de prévention, érigée en priorité.
Les GHT prêts en juillet ? « Trop court »
Sur l’offre hospitalière en revanche, le DG de l’ARS PACA dresse un constat plutôt alarmant. « 16 établissements sur les 85 hôpitaux publics de PACA ont des problèmes de trésorerie, souvent le fruit d’une dégradation lente. On leur a versé 38 millions d’euros d’aides pour passer le cap. Ils sont accompagnés dans le cadre d’un contrat de retour à l’équilibre. » Sont concernés les centres hospitaliers d'Avignon, Digne, Arles, Saint-Tropez, Gap, Briançon, Aubagne, Martigues, Hyères, Frejus-Saint Raphaël, Brignoles, Orange, l’hôpital pédiatrique du CHU Lenval de Nice, L’hôpital européen, l’UGECAM et l’AP-HM.
« À ce sujet, le résultat comptable est déficitaire mais il s’est réduit. » En 2016, 58 % des hôpitaux de la région ont amélioré leur situation financière. « Il faut poursuivre les efforts. Nous serons à leurs côtés pour apporter un coup de pouce », affirme Claude d'Harcourt. Il a d’ailleurs promis une aide substantielle à l’AP-HM mais aussi « en anticipation en 2017, pour une dizaine d’établissements afin de les sortir de la fragilité. »
Quant aux groupements hospitaliers de territoire qui devraient être opérationnels dès le mois de juillet, Claude d’Harcourt a été formel : « Ce calendrier est trop court. L’organisation en filière et en mutualisation demande de faire des choix et cela prend du temps. »
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