Quand, en 1948, à l’âge de 27 ans, Leslie Collier arrive à l’institut Lister, la variole est une cause majeure de décès : chaque année, on compte 50 millions de cas dans le monde, avec un quart de décès. Pourtant, il existe un vaccin antivariolique, mais, s’il n’est pas réfrigéré, il se détériore rapidement. Pour l’expédier, on le place dans une boîte en bois isolante avec un conteneur de glace. Des années 1920 aux années 1950, de nombreuses équipes (Royaume-Uni, France, Pays-Bas, Allemagne, États-Unis) tentent, sans franc succès, de mettre au point un vaccin séché. « Quand je suis arrivé à l’institut Lister, se rappelait Collier en 1998 dans “Interdisciplinary Science Reviews", on m’a donné un laboratoire, une technicienne (une jeune diplômée qui n’avait aucune expérience du laboratoire) et une petite cabane avec un dispositif expérimental de lyophilisation. » Et c’est ainsi que, grâce à son imagination et à son obstination, il met au point un vaccin anti-variolique lyophilisé qui donne 100 % de succès après stockage à 45 °C pendant deux ans. Ce qui permet de procéder à des vaccinations de masse dans les pays tropicaux et contribue à l’éradication de la variole en 1977.
À l’actif de Leslie Collier, citons également des travaux sur le trachome qui lui valent en 1959 la médaille d’or de la Ligue contre le trachome.
Né en 1921, thésé en 1943, Leslie Collier a quitté les siens le 14 mars, à l’âge de 90 ans.
BMJ du 21 mai 2011, p. 1151.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes