Le Sénat va, comme il l'avait laissé entendre il y a quelques semaines, transmettre au parquet le dossier du Pr Michel Aubier, accusé d'avoir menti sous serment devant la commission d'enquête parlementaire sur le coût économique et financier de la pollution de l’air.
Le bureau – équivalent d'un conseil d'administration – qui devait, ce jeudi, décider d'engager ou non des poursuites, a finalement saisi la justice pour faux témoignage. « Il appartiendra au procureur de la République d'apprécier l'opportunité d'engager des poursuites », a précisé jeudi la présidence du Sénat.
L'ancien chef de service de pneumologie de l'hôpital Bichat à Paris risque jusqu'à 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Après avoir juré, main droite levée, de « dire toute la vérité, rien que la vérité », il avait déclaré : « Je n'ai aucun lien d'intérêt avec les acteurs économiques. » Après des révélations de « Libération » et du « Canard enchaîné », il a reconnu devant la commission qui s'était réunie exceptionnellement à huis clos toucher de 50 000 à 60 000 euros par an du groupe pétrolier Total depuis la fin des années 1990. « Ce mensonge est d'autant plus inadmissible qu'il touche une question de santé publique », s'est indignée la rapporteure de la commission, la sénatrice écologiste Leila Aïchi. « M. Aubier a, lors de sa première audition, minimisé l'impact du diesel sur la santé », indique-t-elle.
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