Le syndicat des anesthésistes libéraux (AAL), qui fait partie du BLOC, répond aux anesthésistes du Syndicat national des médecins anesthésistes réanimateurs (SNARF), qui s'insurgeait la semaine dernière contre la tournure « catastrophique » des négociations conventionnelles.
Mais pour l'AAL, les propositions figurant dans le projet de convention sont des avancées significatives, particulièrement pour les anesthésistes libéraux et ce « sans aucune discrimination de secteur d’exercice », selon un communiqué signé par le président du syndicat, le Dr Jérôme Vert.
« Après une convention précédente sans rien pour l’anesthésie libérale, l'AAL est satisfaite de voir son travail de fond depuis cinq ans amener des résultats », reprend le syndicat.
Le projet de texte conventionnel, qui devra encore être validé par le conseil d'administration du BLOC prévoit plusieurs mesures pour les anesthésistes libéraux. Il introduit notamment un doublement des modificateurs des urgences nuit et jours fériés (U, S, F), un forfait de 80 euros par acte pour les urgences dans la journée, enfin reconnues et valorisées.
« Communication hâtive »
Par ailleurs, il met en place une augmentation de 50 % du facteur 7 anesthésique pour la présence permanente du médecin anesthésiste pendant une intervention, créé un acte anesthésique spécifique pour l’analgésique postopératoire et un groupe de travail étudiant l’extension de la cotation de l’échoguidage avant la fin de l'année.
L’AAL rappelle par ailleurs qu'elle « a refusé une nouvelle décote de la cotation de la cataracte que l'UNCAM voulait en compensation de ces revalorisations » et regrette « la communication hâtive de certains, qui mal informés, pensaient que l’anesthésie libérale avait été oubliée ».
L'AAL tacle au passage les autres syndicats, en se disant surprise « que ceux-ci même qui avaient cautionné il y a cinq ans une convention d’où l’anesthésie libérale était exclue, nient aujourd’hui ces avancées qui ouvrent de réelles perspectives », même s'il convient que beaucoup de travail reste encore à faire pour rattraper le retard des tarifs opposables en anesthésie.
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