Pour changer des sempiternels classements annuels des hôpitaux et cliniques, la branche « médecine, chirurgie, obstétrique » de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) planche sur la création d’un palmarès des agences régionales de santé (ARS).
Loin d’être une plaisanterie, l’initiative s’inscrit dans la politique menée par Ségolène Benhamou depuis son arrivée à la tête de l’instance, en décembre dernier. P-DG de l’hôpital privé Nord Parisien (Sarcelles, Val-d’Oise), la présidente de la FHP-MCO, par ailleurs avocate de formation, dénonce dès qu’elle le peut le manque de transparence des pouvoirs publics sur les arbitrages liés aux financements aux établissements publics et privés. Dans la même veine que la guérilla juridique lancée par l’opération 1000 recours, le futur classement des ARS vise à reconnaître les agences vertueuses des autres et à mettre en lumière d’éventuelles pratiques discriminatoires à l’encontre des cliniques.
Les autorisations d’exercice, nerf de la guerre
La FHP-MCO façonne pour ce faire une grille d’évaluation qu’elle compte transmettre à ses instances régionales dans les mois à venir. Autorisations sanitaires (« le nerf de la guerre », reconnaît Ségolène Benhamou), démocratie sanitaire, allocations de ressources FIR-MIGAC (mission d’intérêt général) et vie contractuelle sont quelques-uns des indicateurs en cours d’élaboration. Plus subjectif, le relationnel entre les ARS et les cliniques serait pareillement évalué.
« Toutes les ARS n’adoptent pas le même comportement, commente Ségolène Benhamou. Certaines apportent des justifications tout à fait tangibles à leur politique d’autorisations quand nous les leur réclamons. Mais d’autres mettent en place comme bon leur semble des cahiers des charges régionaux. Ce manque d’homogénéité est d’autant plus choquant que les cliniques sont soumises à une tarification nationale. »
La FHP-MCO espère lancer ce nouvel outil début 2016.
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