Plusieurs centaines d’infirmiers anesthésistes (IADE) en blouses bleues ont manifesté jeudi à Paris contre le projet de loi de santé et pour réclamer des augmentations de salaires en reconnaissance de leurs cinq années d’études.
« Marisol, nous ne sommes pas sous propofol », « On vous intube et on nous entube », pouvait-on lire sur les pancartes brandies dans le cortège qui devait rejoindre à la mi-journée le ministère de la Santé.
« Le salaire d’un IADE en début de carrière, dans un établissement public, approche les 1 800 euros net et peut atteindre 2 800 euros en fin de carrière. Nous demandons au moins 700 euros de plus afin que notre revenu soit aligné sur celui des attachés d’administration hospitalière », explique Vincent Porteous, responsable CGT et infirmier anesthésiste à Lille.
Exclusion de la pratique avancée
Les manifestants déplorent également leur exclusion de « l’exercice en pratique avancée » inscrit dans le projet de loi de santé débattu en ce moment au sénat. Destiné « à répondre à l’évolution de la demande de soins », l’exercice en pratique avancée prévoit de regrouper des professionnels paramédicaux ayant obtenu un diplôme dans « une université habilitée », précise le projet de loi.
Ces nouveaux professionnels qui bénéficieront « d’une grille salariale spécifique et avantageuse », selon le syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA) pourront être amenés à prescrire des examens complémentaires, des renouvellements ou adaptations de prescriptions médicales, des activités de prévention et dépistages.
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