« Lorsqu'on porte une stratégie nationale de santé reposant sur la prévention, l'accès à la santé, la qualité des soins et l'innovation, on ne doit pas redouter de venir discuter avec ceux qui depuis toujours partagent ces mêmes ambitions : les libéraux de santé ». Cette réaction agacée du président du Centre national des professionnels de santé (CNPS, libéraux), François Blanchecotte, a fait suite à l'annulation à la dernière minute de la venue d'Agnès Buzyn à la Journée de rentrée de l'organisation, ce vendredi 6 octobre « pour des contraintes d'agenda ».
Pour représenter Agnès Buzyn devant les libéraux de santé, le Dr Jacques-Olivier Dauberton, médecin généraliste et conseiller chargé de la sécurité sanitaire, a dû s'y coller. Devant un parterre composé de leaders syndicaux (médecins, pharmaciens kines, etc.) très inquiets du retour de l'hospitalo-centrisme, le généraliste s'est employé à rassurer. « Elle veut être la ministre de la Santé qui casse le silo pour permettre une coopération entre la ville et l'hôpital », a-t-il déclaré.
Mais face aux questions plus précises, le conseiller n'a fait aucune nouvelle annonce... « Le PLFSS acte la généralisation de la télémédecine. Est ce que l'ensemble des acteurs libéraux vont pouvoir bénéficier des moyens qui sont limités ? », s'est interrogé le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. On saura plus tard.
« La coordination actuelle ne rémunère que 8 % des professionnels de santé, a aussi souligné le Dr Philippe Vermesch, président du SML. Allez-vous demander au directeur général de l'assurance-maladie d'ouvrir les négociations conventionnelles interprofessionnelles ? Comment inciter et financer les équipes de soins primaires et les communautés professionnelles de territoire de santé ? »
Tout en affirmant que le ministère est partisan « de libérer les énergies et de laisser les professionnels de santé faire pour voir ce qui pourra ensuite se mettre en place », le conseiller a précisé qu'une évaluation des équipes de soins primaires et des communautés professionnelle territoriales de santé était prévue avant d'envisager leur financement.
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