Les parcours de santé PAERPA, qui visent à prévenir et limiter la perte d’autonomie des personnes âgées, se concrétisent dans neuf territoires pilotes. Initiés dans le cadre de la stratégie nationale de santé de Marisol Touraine, ces dispositifs s’articulent autour d’équipes pluriprofessionnelles de proximité (médecin traitant, infirmier, pharmacien, kiné...), l’objectif prioritaire de cette coordination clinique étant de renforcer la prise en charge et le maintien à domicile. Le ministère définit les PAERPA avec cette formule ambitieuse : « les bons soins, par les bons professionnels, dans les bonnes structures, au bon moment, le tout au meilleur coût ».
Près de 190 000 patients âgés et 7 000 professionnels de santé ont été identifiés dans ces territoires d’expérimentation (comme étant susceptibles de bénéficier des actions mises en œuvre). La démarche encourage une action en amont du risque de perte d’autonomie en agissant sur les facteurs d’hospitalisation évitable (dépression, problèmes liés aux médicaments, dénutrition et chutes).
Le premier PAERPA a été lancé dans le Lochois (Indre-et-Loire) fin septembre. Depuis, quelques dizaines de plans d’action ont vu le jour.
Dans le Grand Nancy, 332 médecins seront « sensibilisés » dans les prochaines semaines à l’élaboration de plans personnalisés de santé (PPS) pour 3 000 patients fragiles. Pour l’instant, 102 médecins lorrains ont établi 65 PPS, déclenchés par les médecins traitants dès le repérage d’une situation à risque. Pilulier électronique, fiche de sortie d’hospitalisation, hébergement temporaire en sortie d’hôpital ou encore numéro unique dédié aux professionnels ont été développés dans le cadre de l’expérimentation. À terme, c’est 20 000 patients de plus de 75 ans (dont 43 % vivent seuls à domicile) qui devraient en bénéficier.
100 euros par équipe
Amenés à se généraliser – aucun calendrier n’est défini –, les PAERPA coûtent 1,87 million d’euros par an en moyenne par territoire. En fonction du degré de maturité de la coordination entre professionnels (et du nombre de personnes âgées), le financement 2015 s’échelonnera de 500 000 à 2,5 millions d’euros.
La moitié du budget (53 %) finance la prise en charge et la coordination à domicile, dont la rémunération des équipes libérales. À chaque PPS ouvert, 100 euros sont versés annuellement à l’équipe libérale ou à la structure engagée dans la prise en charge coordonnée. Généralement, 60 euros reviennent au médecin dans le cadre d’un binôme et 40 euros en trio. Des formations spéciales « PPS » (hors DPC) seront proposées aux professionnels par les agences régionales de santé (ARS) à partir de janvier.
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