« Déçu », « inquiet », et « en colère » contre le projet de loi de santé de Marisol Touraine, MG France lance ce jeudi « un avertissement au gouvernement ». « Personne ne peut exclure un mouvement tarifaire que MG France accompagnerait », prévient son président, le Dr Claude Leicher.
L’amertume du syndicat de généralistes est à la hauteur des espoirs suscités par la stratégie nationale de santé qui devait organiser un virage ambulatoire autour des soins primaires.
Las. « Au lieu de donner de nouveaux moyens à la médecine générale, ce projet de loi la dépèce en voulant confier la vaccination aux sages-femmes et aux pharmaciens, créer le métier d’infirmière clinicienne et mettre en place une administration territoriale de la médecine ambulatoire sous la coupe des ARS », s’insurge le Dr Leicher. Seule la reconnaissance d’un médecin traitant de l’enfant (généraliste ou pédiatre) est saluée par le président de MG France. « Si le projet de loi était présenté en l’état, nous ne le voterions pas », affirme le Dr Leicher.
Enquête sur les tarifs
Alors que la crise démographique de la médecine générale s’amplifie et que grandit le « sentiment de malaise » de la profession, MG France déplore plus que tout l’absence de revalorisation de la consultation depuis le 1er janvier 2011.
Le Dr Leicher cite aussi le blocage du tarif des indemnités kilométriques (IK) depuis 1996, des indemnités de déplacement à domicile depuis 2002, ou encore du forfait ALD annuel de 40 euros depuis 2005.
MG France va lancer une enquête auprès des généralistes « pour voir ce qu’ils pensent de leurs tarifs ».
Le Dr Leicher n’exclut pas de réactiver l’éphémère « front de généralistes » qui avait vu le jour il y a un an pour soutenir la place des soins primaires dans la future loi.
Le syndicat réclame une fois de plus la consultation généraliste à 25 euros et la visite à domicile à 56 euros.
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