Lors de la séance du 14 mars 2018 à l'Assemblée nationale, des députés ont appelé à une « véritable politique de santé publique » pour la maladie de Lyme à travers une proposition de résolution.
La proposition est présentée par une liste de députés de tous bords de la République en marche (LREM) avec Émilie Guerel, au front national avec Louis Aliot, Gilbert Collard en passant par Debout la France avec Nicolas Dupont-Aignan ou les Républicains (Pierre Morel-à-L'huissier) et la France insoumise (François Ruffin). Afin de répondre à deux problématiques majeures, le dépistage et la prise en charge, les députés souhaitent la mise en place d'une campagne de sensibilisation dans les zones concernées et invitent le Gouvernement à « établir un plan national de lutte contre la maladie de Lyme à la hauteur de la gravité de ce phénomène ». Ils prônent également une reconnaissance du caractère chronique de la maladie.
Les députés remettent en cause la fiabilité des tests, dont certains « conduiraient à conclure à des résultats négatifs alors même que le patient est séropositif ». De plus, ils estiment qu'une prise en charge à long terme est souvent nécessaire, « ce qui n’est pas permis actuellement par l’Assurance-maladie ». Ils dénoncent un manque de reconnaissance de la forme chronique de la maladie, estimant que l'Académie de médecine « dénie l’existence de cette évolution de la maladie ».
Selon eux, les recommandations ne sont pas adaptées – n'autorisant que 3 semaines d'antibiotiques – et ne prennent pas en compte les avancées récentes. « Par voie de conséquence, les médecins, qui traitent cette maladie et ses symptômes autrement que par ce protocole, prennent le risque de poursuite et de radiation de l’Ordre des médecins », indiquent les députés. « Les malades méritent toute notre attention et un débat à la hauteur des enjeux sanitaires que représente cette maladie dont l’ampleur ne cesse de grandir en France », concluent-ils.
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