Réuni en comité directeur, MG France a complété et musclé ses revendications tarifaires à l'adresse du gouvernement et de la CNAM.
Face à la reprise de l'épidémie, le syndicat de généralistes réclame désormais « l'application immédiate d'une majoration de la consultation du médecin généraliste », confronté à « une augmentation du coût de sa pratique » et « de la durée de ses consultations » (équipements de protection, désinfection, flux séparés, nouveaux recours). « C'est une demande forte des régions qui estiment que les consultations sont devenues plus longues. Cette majoration transitoire devrait être de l'ordre de 5 à 10 euros », évalue le Dr Jacques Battistoni, président du syndicat.
Consultations complexes et cumul
Outre cette requête prioritaire, le syndicat réitère ses demandes de consultations spécifiques directement liées à la crise sanitaire, en commençant par l'extension de la majoration MIS de 30 euros (information et stratégique thérapeutique) à tous les cas de patients positifs reçus et suivis au cabinet (y compris ceux qui n'ont pas été diagnostiqués par le généraliste lui-même).
Le syndicat souhaite aussi la mise en place rapide d'une consultation de prévention pour les patients à risque sur invitation de l’Assurance-maladie. Il s'agirait d'élargir le périmètre d'une consultation complexe comme celle pour la prise en charge des enfants en risque d’obésité, cotée 46 euros (CCX).
Autre requête : le cumul de l'acte de prélèvement réalisé par le généraliste avec la consultation. « Aujourd'hui, le généraliste ne peut pas coter l'acte technique de 9,60 euros en plus de la consultation », explique le généraliste normand.
Comme d'autres organisations, MG France plaide pour un retour de la téléconsultation par téléphone, mesure dérogatoire a pris fin depuis le 10 juillet.
Visite majorée pour tous les patients dépendants
Le comité directeur a largement débattu des négociations conventionnelles dont la première séance a eu lieu le 17 septembre. La priorité du syndicat reste la valorisation de la visite à domicile du médecin traitant pour tous les patients dépendants. L'idée serait de porter cet acte à 70 euros, au même tarif que la visite longue dont l'application est aujourd'hui restreinte. Interrogé par « Le Quotidien », Olivier Véran a assuré que la revalorisation de la visite à domicile faisait partie « des pistes sérieuses de la discussion ».
Dernières priorités : l'actualisation des tarifs des indemnités kilométriques (IK) et la mise en place d'une majoration de 15 euros pour la consultation des généralistes participant au service d'accès aux soins (SAS). « L'hôpital a reçu un plan d'investissement massif, prévient le Dr Battistoni. Ne pas construire un plan analogue pour la médecine générale en lui dotant des moyens nécessaires serait une faute politique lourde de conséquences pour la santé des Français. »
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