Le Pr Jacques Domergue, directeur de l’Institut régional du cancer de Montpellier (ICM) depuis avril 2011, a été désigné début juillet par l’UMP, tête de liste pour les élections municipales de 2014. Le hic : cette candidature n’apparaît pas réellement compatible avec les fonctions professionnelles qu’occupe l’ancien député de l’Hérault (2002-2012) et toujours chef de file de l’opposition municipale face au maire, le Dr Hélène Mandroux, médecin généraliste. « Depuis quelques mois, je travaille avec l’UMP pour faire émerger quelqu’un d’autre… mais il n’y a pas d’autre candidature que la mienne », justifie ce spécialiste de la chirurgie digestive. Davantage que l’investiture, c’est le calendrier imposé par l’UMP qui met le Pr Domergue dans une position inconfortable vis-à-vis de son conseil d’administration qu’il n’a pu informer au préalable. « Je vais demander une disponibilité à mon conseil d’administration le temps de la campagne pour qu’il n’y ait pas de collusion », affirme Jacques Domergue qui précise : « Si le conseil d’administration me demande de démissionner, je ne le ferai pas. » Une façon pour le médecin d’indiquer que désormais, son métier prime sur ses velléités politiques.
Interrogé, le président du conseil d’administration de l’Institut régional du cancer de Montpellier, le préfet du Gard Hugues Bousiges indique qu’il n’a pas pour l’heure été informé des intentions du Pr Domergue. Le conseil d’administration de l’ICM est composé de 15 membres. Il pourrait se prononcer sur l’affaire à la rentrée.
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