Désormais rodés aux opérations coup-de-poing, les infirmiers anesthésistes en grève ont envahi vendredi dernier les Champs-Élysées. Sur « la plus belle avenue du monde », ils étaient 700 professionnels venus de toute la France à l’appel de la CGT et de SUD pour demander une nouvelle fois qu’un sort particulier leur soit fait dans le cadre du protocole Bachelot de réévaluation du statut infirmier. Dans toute la France, 25,18 % des 7 500 IADE répertoriés étaient en grève à l’hôpital.
Les IADE (infirmiers anesthésistes diplômés d’État) suivent cinq années d’étude (trois en formation initiale pour le diplôme d’État puis après deux années d’exercice du métier, deux nouvelles années de formation) ; ils demandent à être reconnus à bac + 5 (grade Master) avec revalorisation salariale à la clé. Soit un traitement spécifique quand la réforme statutaire a fait accéder les infirmières « généralistes » au grade licence (bac + 3).
Après avoir été refoulés des Champs-Élysées, les manifestants se sont rendus devant le siège de l’UMP et le ministère de la Santé où une délégation a été reçue par les services de Roselyne Bachelot. Ceux-ci ont indiqué aux IADE que la ministre s’était engagée à « reconnaître le niveau master de leur diplôme », à garantir « l’exclusivité de compétence du métier d’infirmier anesthésiste » et à créer à leur endroit « une prime spécifique ».
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