Lors d’une réunion qui s’est tenue le 24 juin, l’agence régionale de santé (ARS) a pris la décision de supprimer la permanence des soins pour la tranche horaire minuit-8 heures dans le quatrième secteur de garde de Haute-Saône, un secteur rural. Même si l’arrêt de la PDS aux heures de nuit profonde est une tendance lourde, la décision, prise en l’absence des effecteurs de terrain, n’a pas été du goût de ces derniers.
Dans un courrier au vitriol adressé aux responsables de l’ARS, au préfet, à l’Ordre départemental, au maire de Luxeuil et à un certain nombre de responsables syndicaux, les huit médecins effecteurs du secteur annoncent que si cet arbitrage est entériné, ils ne seront plus volontaires du tout pour les gardes, quelle que soit la tranche horaire. « Si nous ne sommes pas indispensables en nuit profonde, expliquent-ils, pourquoi le serions-nous le reste du temps » ?
Les promesses de Hollande
« Où sont les propositions du gouvernement qui voulait que chaque Français soit à moins de 20 minutes d’un médecin ? », s’interrogent les praticiens. Ils calculent que le SAMU mettra plus d’une heure à arriver durant la nuit dans les villages de ce secteur rural.
Les médecins préviennent l’ARS qu’ils seront « huit vigiles qui sauront trouver les responsables et appuyer les patients en cas de manquement grave à la sécurité sanitaire ».
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