Plan d’investissement public : Ayrault chiche pour la santé

Publié le 10/07/2013
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Crédit photo : AFP

En commandant le 6 mai dernier un « plan d’investissements », pour lancer l’an II de son quinquennat, François Hollande avait rangé la santé au rang de dossiers qu’il souhaitait voir figurer dans ce programme.

À l’arrivée, la moisson du secteur paraît maigre.

Jean-Marc Ayrault a ainsi indiqué hier, en dévoilant ce plan, que le budget de l’assurance-maladie et l’enveloppe de dépenses hospitalières seront mis à contribution à hauteur de 4,5 milliards d’euros par an en faveur de la modernisation des établissements. Le Premier ministre a précisé qu’il y aurait « pour l’hôpital un plan ambitieux chaque année dans les territoires ».

Dans son ensemble, le plan d’investissements pour les dix ans à venir recycle nombre de chantiers déjà engagés ; il sera également doté d’une enveloppe spécifique de 12 milliards d’euros et conditionné à des critères écologiques. « L’investissement public doit être ciblé, réfléchi, rigoureux », a résumé le chef du gouvernement lors de sa présentation.

Compétitivité et écologie

Le Premier ministre a souhaité « placer ce programme sous le double emblème de la compétitivité et de la transition écologique », selon son entourage. Son financement est ainsi conçu pour avoir un « impact minimal » sur la trajectoire de rétablissement des comptes publics. Il sera en partie assuré par des ventes de participations de l’État dans des entreprises publiques. Il montera pleinement en puissance à partir de 2016, quand le premier plan lancé sous Nicolas Sarkozy cessera de produire ses effets.

Parmi ces douze milliards, « la moitié » sera « consacrée » directement ou indirectement « à la transition écologique », a promis Jean-Marc Ayrault, qui a notamment annoncé la généralisation d’ici à 2020 du compteur électrique intelligent « Linky » (coût : 5 milliards d’euros environ). La recherche et les universités recevront, elles, 3,65 milliards d’euros, à l’issue d’appels à projets déjà menés dans le cadre du premier plan. L’objectif est de continuer à bâtir des campus « d’excellence », capables de rivaliser avec les concurrents internationaux. Les transports sont un autre gros morceau de ce plan d’investissements d’avenir.

 AVEC AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr