Le président du MEDEF Geoffroy Roux de Bézieux ne tient pas en haute estime l'idée d'un « plan d'urgence », assorti de moyens financiers supplémentaires, pour résoudre la crise à l'hôpital public. « On met beaucoup d'argent dans le service public, mais plus on en injecte, plus il dysfonctionne ! », a-t-il lancé ce mardi lors d'une conférence de presse, à la veille des annonces du gouvernement, mercredi.
Le patron des patrons juge que le malaise hospitalier est trop profond pour être réglé par un énième plan de sauvegarde. « Je ne suis pas patient souvent, mais je vois bien les difficultés que connaît l'hôpital public. C'est un problème de management ! Et ce n'est pas avec un plan d'urgence qu'on résout les problèmes de fond ! »
Négociation sur la santé au travail
Geoffroy Roux de Bézieux a établi une comparaison entre le « malaise indiscutable » du public et « l'excellent climat social » du secteur privé qu'il explique par les 2,5 milliards d'euros de primes « Macron », l'augmentation moyenne des salaires (+ 1,8 % sur un an dans le privé) et le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), générateur d'un million d'emplois. « Sans vouloir faire la leçon à l'État employeur, il me semble qu'il pourrait trouver beaucoup de cas de management à prendre en exemple dans le privé », a-t-il professé.
Le MEDEF a enfin annoncé l'ouverture d'une négociation sur la santé au travail autour de trois volets : qualité de vie au travail ; prévention ; organisation et gouvernance du système de santé au travail. Une proposition sera transmise aux autres partenaires sociaux « dans la semaine ». Geoffroy Roux de Bézieux a reconnu des « dysfonctionnements » dans les services de santé au travail des entreprises.
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