À peine sorti du conseil des ministres, le Premier ministre Manuel Valls s’est rendu à l’université d’été du MEDEF, pour prononcer un discours confirmant le cap de l’exécutif. « Le gouvernement est au travail pour accélérer les réformes, pour faire avancer notre pays », a-t-il assuré.
Le coût du travail baissera, Valls s’y engage, de même que les impôts. La réduction des déficits publics reste prioritaire : Valls table toujours sur 50 milliards d’euros d’économie à l’horizon 2017, afin de relancer la France dans la course mondiale.
Plusieurs pistes ont été citées. « La réforme de l’État, la réforme des collectivités territoriales, la réforme de notre système de santé : tout cela illustre notre détermination », a lancé le Premier ministre aux entrepreneurs réunis à Jouy-en-Josas (Yvelines).
Gattaz : « Notre système social très protecteur »...
« Tout ce qui est bon pour la compétitivité des entreprises est bon pour l’emploi, bon pour les salariés, et bon pour la France », a affirmé Pierre Gattaz, patron du MEDEF. Il a demandé au gouvernement Valls II de mettre les bouchées doubles. Le pacte de compétitivité et de responsabilité ? « Nécessaire mais insuffisant. » Pour Pierre Gattaz, il est temps d’ouvrir « sans tabou » certains débats. « Comment faire croire que nous sommes capables de maintenir notre système social très protecteur en travaillant moins que tout le monde et moins longtemps ?, cite-il en exemple. Nous aimerions en parler avec le gouvernement. »
Le 16 septembre, le MEDEF détaillera son projet visant à créer un million d’emplois supplémentaires sur cinq ans. La stabilisation des dépenses publiques figure en bonne place au sein de son programme, au même titre que le développement de la formation professionnelle, la baisse des impôts, et la réduction du coût du travail.
Depuis quelques semaines, le patronat se montre également très offensif sur la réforme de la santé, indispensable à ses yeux. Après avoir exposé des propositions choc pour réaliser 25 à 30 milliards d’euros d’économies sur l’assurance-maladie, le MEDEF a lancé le débat en région. Une campagne intitulée « Réforme du système de santé : il y a urgence ! » est relayée par les MEDEF territoriaux.
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