Au 28 février 2010, 2,7 sur 36,4 millions (7,1 %) de Français âgés de 18 à 60 ans étaient vaccinés contre le nouveau virus grippal, soit la couverture vaccinale la plus faible par classe d’âge, selon une étude conduite entre le 18 décembre et le 6 janvier 2010. La vaccination a principalement été vécue chez les adultes comme une mesure de protection individuelle et non comme une mesure de santé publique permettant d’enrayer la progression de la pandémie. Près de 79 % d’entre eux l’ont refusé.
Ce refus du vaccin est un exemple des « difficultés de perception de la situation réelle, tant par la population que par les professionnels de santé » qu’évoque Françoise Weber. Le fait qu’il s’agisse d’une grippe a sans doute introduit un biais de perception, « comme si 6 000 décès annuels de personnes âgées, que nous peinions à faire diminuer, rendaient plus acceptables les quelques centaines de décès de personnes jeunes liés à la grippe A(H1N1)2009. Si un agent moins courant, comme celui du sras ou de la méningite, avait conduit en quelques semaines plus de 1 300 enfants, adolescents et adultes en réanimation et provoqué quelques centaines de décès, la perception en eût été différente », estime la directrice de l’InVS.
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