Alors que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, annonçait le 22 août qu'il réfléchissait avec Agnès Buzyn à des modes de collaboration avec les services psychiatriques pour repérer des comportements pouvant mener à des actes terroristes, l'Ordre des médecins a tenu à remettre les pendules à l'heure.
L'institution insiste en préambule sur la nécessité absolue de préserver le secret médical. Elle rappelle notamment que le code de déontologie institue une confidentialité absolue entre le médecin et le patient.
Des circonstances exceptionnelles existent
Mais l'Ordre précise aussi que « dans certaines circonstances exceptionnelles, la loi permet aux médecins de passer outre au secret médical en cas de danger probable ». Comme lorsqu'un praticien est confronté à un patient, majeur ou mineur, manifestement en voie de radicalisation, voire déjà radicalisé.
Mais dans sa déclaration du 22 août, le ministre de l'Intérieur prônait dans ce cas une collaboration des médecins avec les forces de police. L'Ordre s'oppose à une telle éventualité, jugeant que « dans un régime de libertés, la coopération des médecins ne peut se faire qu'avec les seules autorités de justice », et non avec les forces de police.
L'Ordre rappelle enfin avoir publié en janvier 2017 un document listant ses positions précises et détaillées sur le sujet, et regrette que les pouvoirs publics n'en aient manifestement pas pris connaissance.
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