Santé du président : Macron promet de la transparence sur « tout ce qui peut avoir de l'importance »

Considérez-vous que la question de la santé du président de la République relève de la vie privée, ou qu’elle peut nécessiter d’être traitée dans le débat public ?

Bien sûr que la santé relève de la vie privée. Mais il est normal que les Français soient malgré tout informés, dans des proportions raisonnables, de la santé du président, qui doit être en capacité de remplir sa charge. Je pense donc qu’il faut être irréprochable dans son comportement, loyal vis-à-vis des Français, transparent sur tout ce qui peut avoir de l’importance, sans tomber bien sûr dans une forme de voyeurisme.

Quels enseignements tirez-vous des événements de santé qui ont marqué les mandats de Georges Pompidou, François Mitterrand et Jacques Chirac ?

La situation n’est pas identique pour ces trois chefs d’Etat, j’ajoute qu’elle relève pour une grande part de l’intime. Rien ne permet de dire rétrospectivement si cela a pu avoir des conséquences pour le pays, mais à l’évidence cela trouble les Français, et je le comprends. J’observe que si nous progressons en matière de transparence, il reste encore du chemin à parcourir.

Envisagez-vous de prendre personnellement des engagements pour garantir, si vous êtes élu président de la République, la transparence de l’information au sujet de votre santé ?

Je m’appliquerai le droit que je reconnais à chaque Français de bénéficier du secret médical. Toutefois, je rendrai publique sans exception et sans hésitation toute information susceptible d’avoir des conséquences quand à ma capacité de diriger le pays. C’est une évidence pour moi.
 

Estimez-vous que la Constitution est suffisamment précise au sujet des règles sur l’empêchement médical du président ?

La constitution prévoit qu’un président de la République empêché pour raison médicale voie la plupart de ses fonctions transférées au président du Sénat, sans préciser qui peut décider que le président est empêché ni sur quelle base. Le débat n’est pas nouveau. D’un côté, les partisans d’un contrôle médical régulier avec obligation de transmettre au président du Conseil constitutionnel en cas de détection d’un problème grave susceptible de l’empêcher d’exercer son mandat dans de bonnes conditions. De l’autre, ceux qui considèrent que les institutions savent s’adapter et qu’il ne peut revenir à un médecin de décider qui peut ou ne peut pas présider la France. Faut-il aller jusqu’à réformer notre constitution pour cela ? Je ne le pense pas.

Comment le candidat soigne sa forme

Dans le cadre de ce marathon que constitue la campagne pour l’élection présidentielle, êtes-vous attentif à votre bonne forme ? Vous fixez-vous des règles d’hygiène de vie diététique, sportif, etc. Pouvez-vous nous en parler ?

Une campagne est faite de contraintes. Les courses que je parviens surtout à préserver sont les courses après le temps. Je préserve toutefois des moments indispensables pour faire de l’exercice physique et veille à avoir une alimentation équilibrée. Je suis par ailleurs en excellente santé, attendez un peu de lire mon premier bulletin de santé !