Après les récents et nombreux articles sur les changements de la profession, on peut se demander si la communauté médicale n’est pas aveugle… Nous sommes en pleine révolution informatique. Les capacités mémorielles et de raisonnements logiciels deviennent fantastiques. La pratique médicale va être stupéfaite quand elles vont faire irruption. C’est là que tout se fracture actuellement.
Il y a d’un coté les nécessités économiques des États devant cibler le meilleur emploi des deniers publics, ce qui est d’ailleurs partagé par de très nombreux pays. Chez nous, la politique de santé démagogique voulant rembourser tout et souvent n’importe quoi, est étranglée, tentant de refiler le « bébé » aux assurances, ce qui, entre nous, reviendra à faire cotiser les Français… deux fois !
De l’autre coté, la nouvelle génération très accro-informatique d’un corps médical en plein désarroi veut être surtout salariée et en aucun cas vivre ce que les moins-jeunes et vieux libéraux subissent actuellement.
On peut donc imaginer que ce que l’État n’a pas su faire, les assurances vont le faire avec la bascule prévisible des responsabilités financières. Elles pensent au minimum « équilibre financier » mais attendent en réalité des « bénéfices ». Or seule une rationalisation des démarches médicales rendra cela possible en triant dans la plainte du malade ce qui est autre que la bobologie du mal-être quotidien. Aux conventions avec la CNAM pourraient bientôt s’ajouter/se substituer des conventions avec les assureurs. En contrepartie d’un revenu honorable et attractif, salarié ou libéral, ils exigeront une qualité de consultation et d’examen clinique soutenus par des logiciels dont une grande partie initiale pourra être parfaitement saisie par un infirmière (par exemple).
S’ensuivront bien souvent des gestes cliniques obligatoires, de nombreuses questions subsidiaires auxquels la plupart ne penseraient pas ou qu’ils jugeraient inutiles, restreignant d’autant les possibilités dans l’arborisation diagnostique et donc des examens strictement nécessaires et remboursables.
Ce n’est pas Orwell mais on en approche ! Les puissances intellectuelles et financières de l’industrie informatique mondiale et des grands assureurs internationaux sont parfaitement capables d’organiser cela. Ils font plus qu’y penser…
Bien entendu, on entend déjà les hurlements devant l’impensable… d’autant qu’il faudra toujours un médecin en face d’un malade et les exigences des « payeurs » deviendront inhumaines… comme c’est de nature dans le système capitaliste actuel. On peut ensuite développer à loisir tout ce que cela va bousculer.
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