Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour harcèlement moral après le suicide du Pr Jean-Louis Megnien, à l'Hôpital européen Georges-Pompidou (Assistance publique-Hôpitaux de Paris).
Selon une information révélée par « le Figaro », Fabienne Bernard, vice-présidente du tribunal de grande instance de Paris, a été désignée pour enquêter sur les circonstances qui ont conduit le cardiologue de 54 ans à se défenestrer le 17 décembre dernier.
Plusieurs enquêtes ont été lancées à la suite de ce tragique événement. L'une d'elles, menée par l'AP-HP et la faculté Paris-Descartes, a déjà rendu ses conclusions et suggéré de « proscrire » les pratiques de « contrats » entre médecins s'entendant sur une chefferie tournante.
Prise de conscience
L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a par ailleurs été chargée par Marisol Touraine d'analyser « les conclusions à tirer des causes de ce drame et formuler des recommandations pour améliorer, au sein de cet établissement et dans l’ensemble des établissements hospitaliers, la détection et la prévention des risques psychosociaux, y compris des personnels hospitalo-universitaires ». Ses conclusions sont attendues prochainement.
Contacté par « le Quotidien » ce mercredi, le Pr Noël Garabedian, président de la CME de l'AP-HP, n'a pas souhaité commenter l'ouverture de l'information judiciaire. « Il faut attendre la fin de l'instruction, déclare-t-il, mais nous faisons au mieux avec la direction générale pour éviter que ces situations graves se reproduisent. Il y a une prise de conscience et un travail profond pour éviter les conflits, revoir les procédures de nomination, les rapports avec l'administration. » Un groupe sur la qualité de vie au travail à l'AP-HP doit rendre ses conclusions dans les quinze jours.
Dès janvier, l'AP-HP avait lancé un plan d'action pour prévenir les situations conflictuelles dans ses 39 établissements.
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