S’exprimant ce mardi sur i-TELE, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine a jugé que la décision de l’ex-secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Thomas Thévenoud de rester député de Saône-et-Loire était « dure à avaler », l’invitant à « se regarder dans la glace » et à « assumer ses responsabilités ».
Thomas Thévenoud avait démissionné la semaine dernière, neuf jours seulement après la constitution du gouvernement Valls II, car il n’a pas payé ses impôts pendants plusieurs années. Hier lundi, il a choisi de quitter le Parti socialiste, une décision « sage » selon Marisol Touraine qui a toutefois rappelé que « personne n’a les moyens d’obliger un parlementaire à renoncer à son mandat ».
« Un moment d’égarement »
Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement, a appelé Thomas Thévenoud à « prendre ses responsabilités » concernant son siège de député. Doit-il démissionner ? « Je suis chargé de l’exécutif », a-t-il observé. « Dire à un élu de démissionner ce n’est pas mon rôle et je m’y tiens. » Relancé sur ce qu’il aurait fait lui-même dans un tel cas, « je pense que j’en aurais tiré les conséquences », a répondu le médecin de formation, ancien élu de Paris.
Cela dit, il ne « comprend pas comment un député, au plan moral et rationnel, peut être amené à se soustraire aux impôts ». Il n’y avait en effet « aucune chance » qu’il passe au travers des contrôles instaurés, notamment celui de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique « que nous avons mise en place ». Jean-Marie Le Guen – qui avait lui-même dû revaloriser certains des biens qu’il avait déclarés à cet organisme – a donc parlé d’un « moment d’égarement ».
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