Un nouveau syndicat pour les jeunes

Publié le 08/04/2009
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Les statuts ont été déposés la semaine dernière. La première assemblée générale s’est déroulée en présence d’une quinzaine de personnes. Après un mois de mars très agité, le Syndicat national des jeunes chirurgiens (SNJC) vient de voir le jour. Il est issu d’un « mouvement national de jeunes médecins », opposé à plusieurs dispositions du projet de loi HPST. « Après un mois de mobilisation, nous nous sommes aperçus que nous rassemblions 90 % d’internes et de chefs de chirurgie, commente le Dr Jean-Brice Duron, chef de clinique parisien en chirurgie. Nous avons voulu monter un syndicat national pour avoir une légitimité ». La nouvelle structure est destinée aux internes, aux chefs de clinique et aux assistants de toutes les spécialités chirurgicales. Son objet : « pérenniser l’activité libérale, garantir la liberté d’installation des jeunes médecins, éviter la mise sous tutelle administrative des médecins hospitaliers et libéraux… » « On ne voit pas plus loin que la loi Bachelot, reconnaît Jean-Brice Duron. Si le syndicat persiste il faudra le structurer un peu plus ». Le chef de clinique indique que la nouvelle structure n’a pas la prétention de prendre la place de l’ISNIH. Le SNJC compte 230 adhérents en un peu moins de 72 heures, selon Jean-Brice Duron. Un résultat qui s’explique en partie par la gratuité d’inscription. La création du syndicat des jeunes chirurgiens est diversement appréciée dans le milieu médical. Pour le Dr Philippe Cuq, président de l’UCDF, elle est une opportunité « de redorer le blason de la chirurgie » : « La chirurgie est un exercice particulier et il était nécessaire que les jeunes chirurgiens en formation soient représentés. Cela réveille beaucoup de gens, des chefs de clinique, des internes et cela met en exergue le problème de la chirurgie publique et libérale ». Benoît Elleboode, président de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH) est plus circonspect. Il juge « toujours intéressant d’avoir un interlocuteur spécifique à une spécialité » mais doute des réelles motivations des initiateurs de ce syndicat, « surtout des chefs de clinique parisiens et surtout des chirurgiens plasticiens ». « Je ne pense pas que la création de ce syndicat soit l’expression d’une base », conclut-il.

Le Quotidien du Mdecin

Source : lequotidiendumedecin.fr