En dollars, en euros, en yuans… la CADES n'est pas difficile. La semaine dernière, c'est en livres sterling, pour un total de 500 millions (soit plus de 635 millions d'euros) que la Caisse d'amortissement de la dette sociale a choisi d'emprunter sur les marchés, à échéance de trois ans. L'opération est la dernière en date pour celle que l'on appelle communément « la banque de la Sécu », sa raison d'être, depuis sa création il y a 20 ans, étant de lever des fonds dévolus au financement de… la dette de la Sécurité sociale.
« Dernière opération » en date, donc, mais déjà la troisième depuis le début de l'année – en janvier, la CADES a emprunté 4,5 milliards d'euros à quatre ans et 3,5 milliards de dollars à trois ans. Et certainement pas la dernière dans la mesure où la caisse prévoit, au total, de lever 24 milliards d'euros sur les marchés en 2016.
Vue sous cet angle-ci, « notre Sécu à la française » est une affaire planétaire. Les derniers 500 millions de livres ont ainsi été souscrits auprès d'une vingtaine d'investisseurs dans le monde entier, dont 35 % au Royaume-Uni, 33 % en Asie, 15 % en Suisse, 14 % en Amérique et au Moyen-Orient et 3 % en zone euro. Ont mis la main au portefeuille des banques (qui couvrent 44 % de l'emprunt), des banques centrales et institutions officielles (43 %) et des gérants de fonds (13 %).
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