L’Union nationale des professions libérales (UNAPL) a annoncé ce vendredi une journée morte le 30 septembre contre le projet de loi « croissance et pouvoir d’achat », visant à réformer les professions réglementées. La décision d’une « journée sans professions libérales » a été prise hier soir en conseil national extraordinaire.
L’UNAPL, qui représente 62 organisations des secteurs de la santé, du droit, des techniques et du cadre de vie, s’oppose catégoriquement à cette réforme. Ce texte s’attaque au monopole officinal, demande 1,4 milliard d’euros d’économies supplémentaires aux biologistes et prévoit d’autoriser la prescription de lunettes par des opticiens et des optométristes.
Lobbying et mass-tweets
Une mesure fait l’unanimité contre elle : l’ouverture du capital des sociétés d’exercice libéral (SEL) à des investisseurs étrangers susceptible d’entraîner une perte d’indépendance professionnelle. « Les fonds de pension américains peuvent très bien demain devenir actionnaires majoritaires de cabinets de professions libérales en France. C’est de l’ultra-libéralisme », affirme le Dr Michel Chassang, président de l’UNAPL. La méthode du gouvernement et l’absence de concertation ne passent pas.
« Le gouvernement veut légiférer par ordonnances et fait tout pour éviter un débat démocratique et transparent », poursuit le médecin.
Le Dr Chassang doit rencontrer le 26 septembre le nouveau ministre de l’Économie Emmanuel Macron pour évoquer ce dossier.
L’UNAPL se dit en ordre de bataille pour faire plier le gouvernement. Elle s’apprête à lancer une pétition nationale en ligne contre le projet de loi, rencontrera parlementaires et élus locaux pour les sensibiliser aux « dangers » de ce texte et sera très active sur le réseau Twitter. « Il y aura des actions plus dures par la suite si ça ne suffit pas à modifier la situation », avertit le Dr Chassang.
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