Pas de vaccins ? Pas d’école. Depuis le 10 mars, les enfants non vaccinés n’ont plus accès au circuit scolaire.
Ce dispositif introduit en mai 2017 par une circulaire des ministères de la Santé et de l’Éducation et soutenu par Beatrice Lorenzin a été contesté par de nombreux parents appartenant au courant « no vax » (pas de vaccins). Plusieurs familles ont d’ailleurs tenté de saisir la justice qui leur a donné tort pour le moment. La situation pourrait changer avec l’arrivée aux affaires du Mouvement 5 étoiles qui a fait campagne sur l’abolition de la prophylaxie systématique en milieu scolaire.
Un premier bilan présenté par le ministère de la Santé est jugé satisfaisant. En ce qui concerne les familles réfractaires, il semblerait que le nombre d’enfants non vaccinés ne dépasse pas les quelques dizaines de milliers. Les chiffres sont encore confus mais selon les experts ministériels, 29,8 % des enfants qui n’étaient pas protégés avant l’introduction de la vaccination obligatoire en septembre dernier, ont été vaccinés.
Un enfant sur 3
« En fait, un enfant sur trois en ce qui concerne ceux qui n’étaient pas vaccinés l’est aujourd’hui », explique Stefania Iannazzo du ministère de la Santé. Mais le constat varie selon les régions. En Lombardie par exemple, un peu moins de 20 000 enfants entre 0 et 6 ans n’ont pas encore eu les dix vaccins obligatoires. En Toscane, ils seraient au nombre de 13 000. Les services d’inspection sont à pied d’œuvre. Dans le Piémont, une liste des enfants non vaccinés sera envoyée aux directions des établissements scolaires qui devront communiquer la suspension des écoliers aux familles d’ici à la fin du mois. Idem en Toscane.
En Emilie-Romagne dans le centre du pays, la région a repoussé la date butoir de suspension des enfants non vaccinés à la mi-mai, soit quasiment en fin d’année scolaire. La situation serait particulièrement délicate dans le sud de la péninsule et plus notamment en Basilique et dans les Pouilles où le nombre d’enfants ayant échappé à la vaccination obligatoire serait de l’ordre d’un enfant sur trois.
Ces chiffres contredisent le constat de l’Institut supérieur de la santé (ISS) qui affirme que la couverture nationale est désormais de 95 % donc conforme aux directives de l’OMS. Au niveau des adultes en revanche, le décret ministériel approuvé par le parlement l’an dernier, n’a pas introduit la vaccination obligatoire pour des questions budgétaires.
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