D’après une étude menée sur des patients atteints de cancer du côlon de stade III, la consommation de boissons avec édulcorants serait associée à un risque de rechute, de récidive, ou de mortalité plus faible de 46 % - par rapport aux personnes ne consommant pas ces boissons. Cette étude est publiée dans « PLOS One ».
Les chercheurs américains ont réalisé leur analyse sur 1 018 patients atteints de cancer du côlon avancé et qui étaient traités par chimiothérapie. Ces patients étaient interrogés sur leur consommation de boissons aux édulcorants pendant et six mois après leur chimiothérapie. Ils ont ensuite été suivis pendant 7,3 ans.
La substitution des boissons sucrées en cause
Les auteurs notent que la consommation de boissons sucrées a été mise en cause dans de précédentes études comme facteur de risque de rechute chez les patients souffrant d’un cancer du côlon. Mais l'association avec la consommation de boissons contenant des édulcorants demeurait inconnue.
Pendant le suivi, 378 des 1 018 patients ont connu une rechute ou une récidive de leur cancer et 265 sont décédés de leur cancer du côlon. Les auteurs ont constaté une baisse du risque de ces événements de 46 % chez les personnes qui consommaient au moins 375 ml de boissons aux édulcorants par jour, par rapport à ceux qui n’en buvaient pas. Ils ont aussi noté que le fait de remplacer une boisson sucrée par une boisson avec édulcorant était associé à une diminution du risque de 23 % (soit la moitié). Dans les deux cas, l’association demeurait même en éliminant les cofacteurs que sont la consommation énergétique, l’IMC, l’activité physique et le suivi d’un régime occidental.
Les auteurs notent cependant que l’association pourrait s’expliquer en partie par la substitution de boissons aux édulcorants plutôt que de boissons sucrées. « Pour les patients présentant un cancer du côlon, et qui ont du mal à cesser de boire des boissons sucrées, choisir des édulcorants pourrait leur éviter les effets négatifs de boissons sucrées », indique le Dr Brendan Guercio, premier auteur de l’étude.
Les auteurs notent toutefois que d’autres études sont nécessaires pour évaluer la consommation de boissons avec édulcorants avant et après la survenue d’un cancer du côlon, pour mieux comprendre la relation.
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