LES INFECTIONS par le VIH et le virus herpès (HSV) sont souvent associées. L’infection par l’HSV facilite celle par le VIH et a un impact négatif sur son développement. Il est évidemment intéressant d’identifier des microbicides, composés locaux, efficaces contre les deux, et en première approche, le ténofovir se révèle posséder ces qualités.
Dans le journal « Cell Host and Microbe » (en ligne le 20 octobre 2011) Graciela Andrei et coll. expliquent comment ils ont amélioré la méthode de délivrance d’un microbicide contre le VIH et obtenu une double protection contre à la fois le VIH et l’HSV.
Comme il n’y a pas encore de résultats définitifs concernant la mise au point de nouveaux microbicides utilisables en clinique, le ténofovir, analogue nucléosidique de la transcriptase inverse, a été préparé sous la forme de gel vaginal. Le gel a été testé chez une population de 900 femmes en Afrique du Sud. Non seulement, le microbicide réduit le risque d’infection par le VIH, mais il diminue aussi celui de contracter le HSV, et dans une proportion très importante.
Cet effet a été accueilli comme une surprise par les investigateurs, le ténofovir n’ayant montré antérieurement que peu d’efficacité contre le HSV. Les auteurs forment une hypothèse : la concentration du ténofovir en application locale est beaucoup plus importante que celle qui est atteinte en donnant le produit per os, qui est sa forme d’utilisation habituelle, ce qui pourrait expliquer la différence d’activité très importante.
Sur les modèles expérimentaux, l’application à la même concentration que le gel, permet d’observer de manière directe une inhibition de l’HSV DNA-polymérase, une enzyme intégrée dans la réplication de ce virus.
Cette étude est le fruit d’une collaboration internationale entre des laboratoires belges, italiens et américains.
Cell Host & Microbes, 10, 379-389, 20 octobre 2011.
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