LA FRANCE est un acteur clé de la recherche internationale sur le VIH/sida et les hépatites, puisqu’elle se situe en 2e position (ou 3e, selon les années) dans le domaine du VIH et en 2e position pour les hépatites. C’est ce qu’a rappelé le Pr Jean-François Delfraissy, directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites (ANRS). Avec 230 équipes travaillant totalement ou en partie sur le VIH/sida, soit environ 1 000 personnes, appartenant à l’INSERM, au CNRS à l’Institut Pasteur, à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) ou aux universités, auxquels s’ajoutent 150 sites cliniques hospitaliers, la recherche reste active, qu’elle soit fondamentale, clinique et thérapeutique ou qu’elle se tourne vers les sciences humaines et sociales. Et Valérie Pécresse a assuré les chercheurs du soutien de son ministère : « Avec 100 millions d’euros investis cette année encore, la recherche sur le sida demeure une priorité pour le gouvernement », a-t-elle indiqué. Le budget 2010 de l’ANRS a été de 50 millions d’euros, dont 40 millions proviennent du ministère de la Recherche.
Dialogue réussi.
La ministre a aussi tenu à saluer le choix de l’ANRS « d’intégrer officiellement des personnalités issues du monde associatif au sein de son conseil d’orientation, qui est son instance de pilotage et de décision ». Les associations sont devenues des acteurs incontournables pour l’ANRS, qui sollicite régulièrement leur participation et leur avis sur des questions de recherche. « La proximité des principales associations avec une partie des publics prioritaires des recherches et des essais a favorisé la connaissance par l’ANRS des comportements, des situations d’expositions au risque d’infection et de la perception par les publics concernés des actions qui s’adressent à eux », explique l’agence. Les associations participaient déjà, mais à titre consultatif, aux instances de pilotage, et elles étaient impliquées dans le processus de sélection de certains projets ou à la rédaction de certaines étapes de protocoles d’essais clinique. Dans le cadre de la réforme de la recherche, et notamment du fonctionnement de l’INSERM, l’ANRS a modifié ses statuts. Devenue agence interne de l’INSERM tout en gardant son identité, l’Agence a profité de cette restructuration pour officialiser ses liens avec le milieu associatif, « une étape historique dans le dialogue construit entre les chercheurs et les associations de patients ».
La prévention est un des enjeux de cette recherche. L’étude ANRS-Com Test réalisé par l’association AIDES a permis de valider le concept de dépistage communautaire proposé par un non-médecin et est en partie à l’origine de l’arrêté élargissant l’utilisation des tests de dépistage rapide aux représentants associatifs.
En dehors de la prévention, les autres grands enjeux de la recherche à l’ANRS sont l’étude des réservoirs, la recherche vaccinale, le dépistage et le traitement précoce.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation