UNE ÉTUDE publiée dans AIDS montre chez des femmes africaines que le risque de contracter le VIH est plus important en cas de co-infection par Mycoplasma genitalium. Cette infection sexuellement transmissible (IST) doublerait ainsi le risque d’être contaminé par le VIH. « Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour vérifier la relation de causalité et identifier les facteurs de risque pour M. genitalium dans les populations africaines, explique le Dr Sue Napierala Mavedzenge, auteure principale et chercheuse au RTI International. Si ces résultats sont confirmés, la stratégie de prévention du VIH chez les femmes à haut risque pourrait comporter le dépistage et le traitement du M. genitalium. » L’IST peut rester asymptomatique pendant des années.
L’étude a évalué l’effet de l’infection à M. genitalium sur le risque d’acquisition du VIH chez des jeunes femmes au Zimbabwe et en Ouganda. Dans l’étude, les 190 femmes infectées au cours du suivi ont été comparées à des femmes non infectées de profil similaire (âge, niveau de risque). Les deux groupes ont été testés pour la bactérie intracellulaire. Dans les prélèvements initiaux, quand toutes les femmes étaient encore séronégatives pour le VIH, l’infection à M. genitalium était présente chez environ 15 % des femmes ayant contracté le virus par la suite, par rapport à 6,5 % chez celles restées séronégatives. M. genitalium était plus fréquent que les autres IST, y compris le gonocoque et le chlamydia. Après ajustement sur les autres facteurs, les femmes infectées dès le début par M. genitalium avaient deux fois plus de risque de contracter le VIH. Si près de 9 % des infections à VIH étaient attribuées au total à M. genitalium, d’autres facteurs étaient plus fortement associés, en particulier la présence d’Herpes simplex de type 2 et un partenaire à risque de VIH.
AIDS, publication de mars 2012.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation