Les « anti-Alzheimer »

Moins 35 % de risque d’IDM

Publié le 10/06/2013
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LES ANTICHOLINESTÉRASIQUES - donézépil, rivastigmine et la galantamine- utilisés dans le traitement des formes moyennes à modérées de la maladie d’Alzheimer seraient associés avec une diminution de 35 % du risque d’infarctus du myocarde et de décès. Une équipe suédoise coordonnée par Peter Nordström (Umea, Suède) a travaillé sur trois registres dont le registre national des démences fondé en 2007 qui recence 90 % des nouveaux diagnostics réalisés dans les cliniques.

La cohorte représente 7 073 hommes et femmes âgés en moyenne de 79 ans (41-99 ans) ; 73 % (5 159) avaient été traités par AChE au moins une fois, pour 495 jours en moyenne.

Durant la période de suivi (503 jours en moyenne), 831 sujets ont présenté un infarctus ou sont décédés ; après ajustement sur tous les facteurs confondants, les utilisateurs d’AChE présentaient un risque d’IDM de 34 % moindre par rapport aux sujets non-utilisateurs (HR 0,66 ; IC 95 % ; 0,56-0,78). Le bénéfice est encore plus net avec les doses les plus élevées de chacune des molécules prescrites soit donézépil 10 mg, rivastigmine supérieur 6 mg et galantamine 24 mg. L’utilisation de ces traitements était également associée à une réduction de la mortalité toute cause (HR : 0,64, IC 95 %, 0,54-0,76). Les bénéfices persistent dans les analyses en sous-groupe.Les effets latéraux des AChE, vagotoniques, sont intéressants en pathologie cardiovasculaire. Des propriétés antiinflammatoires auraient également été observées au cours des études expérimentales.

European Hert Journal 4 juin 2013.

Dr A.T.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9249