Entièrement dédiée à la biodiversité, la 4e édition du « One Planet Summit », organisée le 11 janvier par la France, veut tirer les premières leçons de la pandémie actuelle. À l’initiative d’instituts de recherche français, le sommet a jeté les bases d’une nouvelle alliance internationale pour la prévention de futures pandémies en lien avec le monde animal.
Baptisée PREZODE (PREventing ZOonotic Diseases Emergence), l’initiative vise à « limiter l’apparition de maladies infectieuses à partir de réservoirs animaux grâce à une réduction des pressions sur la biodiversité », explique le ministère des Affaires étrangères qui a contribué à porter cette initiative lancée par trois instituts de recherche français (INRAE, Cirad et IRD), en concertation avec une dizaine d’autres organisations de recherche (1), en France, en Allemagne et aux Pays-Bas.
Un budget de 200 millions d’euros pour 2021-2025
L’enjeu est de répondre à l’urgence de « se coordonner à l’échelle internationale », poursuit le ministère. L’ambition « se veut d’emblée globale », ajoutent les trois instituts français, et « combinera projets de recherche et actions opérationnelles ». Et le ministère d'indiquer encore : « L'initiative s’inscrit en complément opérationnel au conseil d’experts de haut niveau "Une seule santé ", lancé par la France, l’Allemagne et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors du Forum de Paris pour la Paix en novembre dernier ».
Avec le soutien de l’OMS, près d’un millier de chercheurs issus de 50 pays seraient déjà mobilisés dans la mise en commun des projets et programmes de recherche existants. Plusieurs objectifs sont fixés : identification et réduction des principaux facteurs de risque ; co-développement de politiques intégrant santé humaine et animale et biodiversité ; systèmes de surveillance « One Health » en temps réel.
« La gouvernance de l’initiative se structurera progressivement au cours de l’année 2021, indique encore le Quai d’Orsay. Le budget de sa première phase est estimé à 200 millions d’euros pour la période 2021-2025 ».
(1) En France, avec notamment l’Anses, l’institut Pasteur, l’Inserm, le CNRS et le CNES, en Allemagne avec la Helmholtz, l’institut Friedrich Loeffler et l’institut de virologie de Charité et aux Pays-Bas avec l'université Wageningen.
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