DE NOTRE CORRESPONDANT
« QUAND ON VOIT 20 à 30 personnes par jour, il n’est pas simple de se retrouver seul du jour au lendemain, et l’on découvre vite que le repos n’est pas tout », explique le Dr Paul-André Befort, généraliste à la retraite et vice président de l’Association des médecins et veuves allocataires de l’Est (AMVARE) à l’origine de cette première « Journée des seniors de la médecine ». Il s’agit en effet de montrer aux futurs retraités – comme aux retraités – qu’il y a bien d’autres choses à faire que de rester devant sa télévision : « Les médecins apprécient particulièrement les activités culturelles, comme l’Université du temps libre, ou l’étude de l’histoire et du patrimoine régional, mais ignorent souvent comment entrer dans ces milieux », explique-t-il, tout en relevant aussi la volonté de nombreux praticiens de continuer à s’investir dans la santé. Beaucoup de médecins retraités s’orientent d’ailleurs vers la médecine humanitaire ou caritative. Dans certains pays, ils peuvent en outre aider des étudiants en médecine ou participer à certaines activités universitaires, notamment dans les bibliothèques, une idée à laquelle réfléchit désormais aussi la Faculté de Médecine de Strasbourg.
Samedi prochain, 7 mai, retraités et futurs retraités pourront s’informer sur toutes ces possibilités, mais aussi bien sûr mieux se renseigner sur la retraite en général. Une enquête effectuée par l’AMVARE au sujet de la qualité de vie des médecins retraités sera par ailleurs présentée lors de cette journée, à partir de questionnaires envoyés aux 1 200 médecins retraités et aux 400 veuves d’Alsace et de Moselle. Ce travail montre que 60 % des médecins ressentent une rupture avec le corps médical lors de leur départ à la retraite, et que 50 % se sentent isolés. Outre les activités culturelles, dont l’art, l’écriture et l’histoire, les médecins sont nombreux à souhaiter voyager. Interrogés sur leur qualité de vie, ils sont 40 % à la trouver bonne et 40 % à la juger moyenne, mais personne n’a d’avis franchement négatif en la matière. Les médecins qui ont totalement changé d’environnement, par exemple en quittant leur région ou en passant de la ville à la campagne (ou l’inverse), ont souvent beaucoup plus de mal qu’ils ne le pensaient à s’intégrer dans leur nouvel environnement, surtout les premières années.
Outre cette « Journée », l’AMVARE organise, la veille une promenade à vélo le long des berges de la Bruche et, le dimanche 8 mai, une marche découverte dans le quartier de la Robertsau. Ces activités sont ouvertes à tous les médecins intéressés, mais l’inscription est obligatoire auprès de l’AMVARE, 4 rue Saint Pierre à Wolfisheim (code postal 67202).
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