Télés, radios et buzz Internet

« LE SIDACTION, au-delà de son objectif de collecte, est devenu un levier fort de prévention », soulignent ses organisateurs. C’est, selon eux, « l’événement annuel au cours duquel l’information sur le VIH et le sida est la plus visible et la plus audible ». Comme chaque année, les chaînes de télévision et de radios vont, pendant trois jours, mobiliser leurs équipes afin de sensibiliser le public à travers reportages, documentaires, témoignages de patients et de scientifiques, sur la recherche, la prévention, l’accès aux soins, les traitements, la vie avec le VIH. De même, 350 animations sportives, culturelles ou simplement ludiques, organisées dans de nombreuses villes, auront pour objectif d’informer sur les réalités et les risques du virus du sida. La prévention « obéit aux lois d’un cycle très simple : en permanence, de nouveaux adolescents arrivent à l’âge où ils doivent apprendre à se protéger du VIH, tandis que les générations précédentes doivent être maintenues dans un flot d’informations actualisées et continues pour éviter le relâchement », explique l’association.

Dans un contexte économique de crise, la lutte contre le sida a besoin de financements. Le Sidaction couvre à lui seul un tiers des ressources annuelles de l’association, dont la moitié est utilisée pour soutenir la recherche sur le VIH/sida, l’autre moitié étant réservée au financement de programmes de prévention et d’aide aux personnes vivant avec le VIH/sida en France et dans 33 pays en développement. Le check-point ouvert récemment à Paris permet par exemple une offre de dépistage rapide, adaptée aux besoins spécifiques des homosexuels, qui représentent 37 % des découvertes de séropositivité.

Dispositif de recueil des dons.

« Aidez-nous à vaincre le sida. » Le message est clair : 15 euros permettront d’accompagner un adolescent séropositif dans la prise de ses traitements et de le soutenir dans l’élaboration de son projet de vie et 50 euros d’accueillir en halte-garderie un enfant séropositif ou ayant des parents séropositifs pendant un mois ; 70 euros aideront à mener une action de prévention dans une classe de 30 élèves.

« Appelez le 100. » Le numéro d’appel gratuit destiné à recevoir les promesses de dons, jusqu’au 11 avril, est inchangé. Des bénévoles recueilleront ces promesses sur les 24 plateaux téléphoniques répartis sur tout le territoire. Dans les 48 heures, les donateurs recevront un courrier accompagné d’une enveloppe pré-affranchie pour glisser leur chèque.

Les dons peuvent aussi être faits par SMS au 33 000, sur un Iphone en téléchargeant l’application Sidaction, par courrier (chèque adressé à Sidaction, 228 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris) et, bien sûr, par Internet (www.sidaction.org ou www.2010.sidaction.org).

Pour cette édition 2010, Sidaction a mis en place un dispositif web inédit, deux sites au lieu d’un seul, afin d’accroître la collecte sur Internet. Le site institutionnel habituel (www.sidaction.org) s’est habillé aux couleurs de la campagne Sidaction, offre une animation sur Google Map afin de localiser les animations régionales, un accès à des vidéos avec des témoignages de chercheurs et de laborantins.

Le site événementiel (www.2010.sidaction.org) est consacré à la recherche. Six séquences vidéos immergent l’internaute, dès la page d’accueil, dans le quotidien d’un laboratoire et, pour chaque don effectué, les chercheurs remercient personnellement le donateur. Les donateurs internautes pourront ensuite partager leur expérience avec d’autres sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter). Des miniséquences, sous forme de teasers, vont créer le buzz autour du site sur Youtube et Dailymotion. L’an dernier, 6 450 millions d’euros de promesses de dons avaient été collectés.