L’ÉTUDE présentée par Dereuddre-Bosquet et coll. fournit une preuve de principe en faveur d’une stratégie de prévention du VIH dans le cas de la transmission sexuelle. Les auteurs décrivent l’ingrédient clef, formé de petits peptides qui forment un leurre où le virus se lie, l’empêchant de pénétrer et d’infecter les CD4. Ils ont nommé le composé formé de 27 acides aminés « miniCD4s », car il imite le récepteur du CD4 par lequel le VIH pénètre dans l’organisme.
Les études expérimentales attestent que le « miniCD4s » bloque l’entrée du virus dans une cellule isolée in vitro. Il fonctionne également sur des modèles tissulaires à l’image de la membrane des muqueuses à travers lesquelles l’infection est contractée.
In vivo.
Les auteurs ont ensuite incorporé les miniCD4s dans un gel microbicide à 0,3 %. Le gel a été appliqué sur la muqueuse vaginale de gueunons de Macaques Cynomolgus, une heure avant une charge virale administrée par voie intravaginale. À la dose utilisée, la probabilité de transmission est habituellement très élevée. On constate à l’inverse, en présence du gel microbicide, que cinq des six femelles macaques ont été totalement protégées de l’infection. Aucune trace du virus n’a été détectée dans les tissus corporels. Il n’y avait pas de virus non plus dans le plasma des animaux, pas plus que d’anticorps contre le virus. « Ce qui indique que le virus a été complètement repoussé, et que la protection a été totale. »
La démonstration sur le modèle animal de primate représente une étape essentielle, validant la mise en place d’une étude clinique prospective.
European Combined Highly Active Anti-Retroviral Microbicides (CHAARM) Consortium, PloS Pathogens, 6 décembre 2012.
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