Elle s’appelle la Société Française de Médecine Prédictive et Personnalisée (SFMPP). Son but est notamment d’embrasser une réflexion transdisciplinaire sur l’organisation du système de soins. Pour présenter ses travaux, la SFMPP a organisé son premier congrès mi juin à Montpellier.
« Les sociétés savantes tournées vers la génétique, l’oncologie ou l’éthique intègrent dans leurs colloques une part de chacune des autres spécialités dans leurs communication. Dans notre cas, chacune d’elles constitue un socle fondamental qui doit former un maillon réactif à même d’apporter une expertise », avance le Pr Pascal Pujol, oncologue généticien au CHU de Montpellier. Outre la réflexion des médecins, la toute nouvelle SFMPP prévoit d’intégrer les associations de patients à ses réflexions. « La réflexion éthique sera omniprésente dans le domaine de l’innovation diagnostique et thérapeutique à partir de données génétiques de la personne », promet le Pr. Pujol.
Pour son premier colloque, la Société française de médecine préventive et personnalisée a mis un accent particulier sur la cancérologie. « Les applications de la médecine prédictive (prédispositions héréditaires au cancer) et personnalisée (thérapies ciblées) sont déjà en routine pour la majorité des cancers. Nous avons souhaité réunir les spécialistes français de la génétique et de la cancérologie, mais aussi des spécialistes de la politique de santé, comme l’ancien ministre de la Santé et généticien le Pr Jean-François Mattei ou Frédérique Nowak, directrice de l’innovation à l’Institut du cancer, ainsi que des associations de patients pour que tous les aspects de cette nouvelle médecine soient développés », insiste l’organisation qui promet de contribuer à définir les bonnes pratiques en matière d’utilisation des données génétiques « du dépistage au traitement » et « d’offrir un avis d’expertise professionnelle actualisé aux pouvoirs publics et aux tutelles de santé ».
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