Afin de limiter les séquelles après une infection au Covid-19, la Haute Autorité de santé (HAS) précise dans une « réponse rapide » ses recommandations en termes de rééducation/réadaptation des patients dès l'hospitalisation en réanimation, en unité de soins continus et en post-réanimation. Cette fiche vient compléter une précédente, dédiée à la rééducation/réadaptation des patients sortis de réanimation.
« Préparer l’après est particulièrement important pour ces patients qui risquent de présenter de nombreuses séquelles, notamment respiratoires, cardio-vasculaires, musculo-squelettiques, neurologiques et cognitives, liées à l'infection virale, au syndrome de détresse respiratoire aiguë, aux complications acquises en réanimation et à l'immobilité. Tout l’enjeu est donc de prévenir et de limiter ces conséquences fonctionnelles pour aider les patients à se rétablir au mieux une fois sortis de réanimation », explicite la HAS, qui a travaillé de concert avec le Conseil national professionnel de médecine physique et de réadaptation, la Société française de médecine physique et de réadaptation, la Société française de réanimation de langue française et la Société de pneumologie de langue française.
Prise en charge le plus précocement possible
Les patients doivent être pris en charge au moyen d'une rééducation/réadaptation le plus tôt possible, dès que les constantes vitales sont stabilisées, indique la HAS, et ceci en collaboration avec les médecins réanimateurs.
Cette prise en charge doit être calibrée en fonction du bilan initial, évaluant les défaillances et les déficiences du patient. Sont pris en compte l'état clinique, l'état de conscience et de vigilance, la sévérité de l’insuffisance respiratoire, le mode ventilatoire et l’importance des techniques de suppléance vitales. La surveillance des constantes vitales doit être continue pendant la rééducation/réadaptation, insiste la HAS.
Des séances adaptées à l’état de conscience du patient
Les interventions, détaillées dans la fiche, doivent être adaptées à l'état de conscience du patient. Chez les patients sédatés ou inconscients, les mobilisations passives et les postures des membres doivent permettre de limiter les pertes d'amplitudes articulaires et les complications cutanées. La rééducation des patients conscients (ventilés ou non), doit inclure des exercices musculaires actifs, des exercices de reconditionnement cardiorespiratoire à l'effort, des changements de posture (se mettre assis et debout) et la préparation de la reprise des activités fonctionnelles.
La rééducation respiratoire doit permettre, elle, d’améliorer la qualité de la ventilation, de faciliter le sevrage respiratoire, c’est-à-dire la capacité du patient à réapprendre à respirer seul une fois qu’il sera extubé, et de préparer la reprise d'efforts de faible intensité.
Enfin, dans le souci de protéger les soignants et les patients atteints par le Covid-19, la HAS rappelle la nécessité d’appliquer strictement les mesures de protection d’hygiène adaptées aux types de soins et aux protocoles en vigueur dans le service où le patient est hospitalisé. Cela implique notamment de limiter les techniques instrumentales de rééducation respiratoire, en particulier de désencombrement bronchique (en raison du risque d'aérosolisation) aux situations indispensables, en redoublant de vigilance.
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