Pour l’Institut supérieur de la Santé (ISS), le décès durant les fêtes de Noël de cinq femmes en fin de grossesse ou en suites de couches est « une tragique fatalité ». Mais la vague d’émotion liée à ces morts, a poussé le ministère de la Santé à ouvrir une enquête.
Une équipe d’inspecteurs a été dépêchée dans les cinq établissements impliqués et situés dans des régions différentes. « Notre objectif est de comprendre si les procédures appropriées ont été appliquées ou si, au contraire, il y a eu des défaillances au niveau de l’organisation des services », estime Beatrice Lorenzin. La ministre de la Santé a aussi déclaré que les procédures seront renforcées pour les femmes présentant des grossesses tardives, un phénomène de plus en plus fréquent en Italie. « La recherche de la vérité est essentielle car elle permet d’éviter de nouvelles tragédies », estime l’association de défense des droits des consommateurs Federconsumatori. D’autres associations ont évoqué des défaillances « techniques » dues aux réductions des effectifs avec les coupes budgétaires.
Une femme médecin de 34 ans
La première, Anna Massignan, âgée de 34 ans et médecin de famille, est morte à Vérone le jour de Noël avec son bébé après avoir subi une césarienne après une chute dans un escalier quelques jours auparavant. Brièvement hospitalisée, la jeune femme avait quitté l’établissement, les médecins ayant estimé que son état était satisfaisant. Le parquet a ouvert une enquête. Deux autres femmes ont été hospitalisées entre Noël et la Saint-Sylvestre pour une forte fièvre et des douleurs abdominales. Elles sont mortes en couches et les nouveau-nés également. L’une d’entre elles avait envoyé des textos à son mari en lui disant que « les médecins ne s’occupaient pas d’elle ». Le parquet de Brescia a ouvert une enquête et saisi le téléphone du mari. Hospitalisée à Turin le 26 décembre dernier, Angela Nesta, enceinte de neuf mois et âgée de 39 ans, est morte avec son bébé dans les suites de son accouchement. Saisi par la famille de la victime, le parquet de Turin a ouvert une enquête pour homicide volontaire, l’hôpital ayant averti la famille quelques heures avant la mort de la jeune femme qu’une infirmière l’avait trouvée par terre et ensanglantée. La dernière, âgée de vingt-trois ans, est morte avant d’être transportée à l’hôpital. Les médecins ont sauvé le nouveau-né en pratiquant une césarienne post-mortem. Aucune enquête n’a été ouverte, la jeune femme étant morte chez elle, probablement de causes naturelles. Toutefois, le magistrat a ordonné une autopsie.
Selon l’Institut supérieur de la Santé, 50 femmes meurent chaque année en Italie pendant leur grossesse ou en post-partum. Un chiffre faible, correspondant à la situation d’un pays évolué souligne l’ISS. À l’origine de ces décès, des erreurs de diagnostic, des hémorragies mal traitées et des déficits au niveau des structures hospitalières.
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