Je reçois pour la première fois une patiente « entre deux âges », comme on dit.
Dans son histoire, rien n'accroche mon attention : pas de symptôme précis, pas d'histoire psychopathologique à laquelle m'accrocher. Alors, comme le font souvent les psychiatres, je renvoie une question. Mais ma langue fourche et je m'entends dire :
« Et, que puis-je faire pour vous "aimer" ? »
Un « m » au lieu d'un « d », un reste de la dyslexie-dysphasie de mon enfance ?
Il y a eu un long silence. Elle a sûrement pensé que j'étais lesbienne, ou que les psychiatres sont effectivement aussi fous que leurs patients.
À moins que la psychiatrie ne soit, sinon une question d'amour, toujours au moins celle d'un engagement.
Je ne l'ai jamais revue…
Dr P. A., psychiatre (37)
Mise au point
Diagnostic de la maladie d’Alzheimer en 2025
Étude & pratique
Apnées du sommeil : quel impact de la ventilation sur la mortalité ?
Cas clinique
L’épulis
Recommandations
Bilan d’un trouble mictionnel chez l’homme