Quand on lutte, on a peu de temps pour se retourner et regarder le passé. Trois des leaders en pointe dans la contestation de la loi Touraine ont pourtant accepté pour « le Quotidien » de jeter un œil dans le rétroviseur, et de répondre à une question : en quoi cette mobilisation diffère-t-elle de celles qui ont eu lieu dans l’histoire ?
Pour le Dr Jean-Paul Ortiz, la mobilisation de 2015 est inédite par son ampleur. Les praticiens font, d’après le président de la CSMF, face à une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail. « Ce n’est pas vraiment nouveau mais c’est beaucoup plus important, et ça doit interpeller les politiques », explique-t-il.
[]Encore un mouvement corporatiste ?
Le Dr Claude Leicher se place davantage dans la continuité. Le président de MG France insiste sur sa revendication principale, à savoir la revalorisation du C à 25 euros : « À chaque fois qu’il y a eu des difficultés sur la valeur des actes, ça s’est terminé par un conflit. »
C’est le Dr Jérôme Marty qui adopte la vision la plus radicale. L’enjeu pour le président de l’UFML est historique : « On est sur un changement fondamental de la façon d’aborder le système sanitaire dans ce pays », analyse-t-il. Pour lui, les précédents mouvements étaient corporatistes, alors que celui-ci adopte une posture plus globale.
[]Lequel de ces 3 dirigeants s’approche le plus de la vérité ? Chacun pourra se faire son opinion dans les jours qui viennent, au fil des étapes du voyage à travers le temps et les conflits médicaux historiques que « le Quotidien » propose cet été.
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