DANS UNE LONGUE résolution adoptée la semaine dernière, l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe exhorte les pays européens à mettre en place des politiques globales de prévention de l’obésité chez les enfants, en prenant notamment des mesures énergiques en matière d’alimentation et de sport.
Les rapports sur l’obésité infantile sont certes déjà légion, mais ce texte vise avant tout à sensibiliser les parlementaires et les élus de toute l’Europe à la catastrophe sanitaire qui se prépare, explique l’auteur de ce travail, le député britannique libéral Mike Hancock : « Beaucoup de pays, dont la France, prennent des mesures intéressantes au niveau local ou national pour lutter contre l’obésité, mais il n’existe aucune coordination entre elles, encore moins au niveau européen », déplore-t-il. Si la progression de l’obésité est foudroyante dans les pays du Sud de l’Europe, en particulier l’Espagne et les îles de la Méditerranée, elle a déjà atteint des niveaux dramatiques dans le nord : « Dans dix ans, affirme M. Hancock, 100 % des enfants britanniques et irlandais seront potentiellement obèses. »
Le député s’élève contre la timidité des mesures actuelles, alors que le manque d’action « coûtera des milliards dans quelques décennies ». Mais il rappelle aussi l’ampleur de la tâche face, notamment, aux géants de l’alimentation industrielle : « Nous distribuons des fruits dans les écoles, mais dans le même temps, les producteurs de boissons sucrées donnent jusqu’à 25 livres (20 euros) par semaine à des écoliers pour qu’ils fassent la promotion de leurs produits dans les cours de récréation », déplore-t-il, en réclamant l’interdiction absolue de ce genre de pratiques.
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