L'ouragan Irma, qui vient d'être rétrogradé en catégorie 4, selon le dernier bilan fait au moins au moins 9 morts, 7 disparus et 112 blessés dont 2 graves à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, confrontés aux pillages et à l'arrivée d'un nouvel ouragan en fin de semaine. En effet, un nouvel ouragan d'une intensité moins extrême mais évaluée tout de même au niveau 3 va passer à 150 km au nord de Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Les deux îles sont passées en vigilance orange.
Dans l'attente de José
Près de 455 membres des forces de sécurité sont en cours d'acheminement et « un nouveau contingent de 187 personnes va arriver dans les heures qui viennent, avant l'arrivée du cyclone José », a précisé M. Collomb. Le ministre de l'Intérieur a précisé
que les problèmes de coupures d'électricité sont « en voie d'être réglés » à Saint-Barthélemy, tandis qu'à Saint-Martin, « l'électricité a été rétablie dans la mairie et dans l'hôpital ». Les rotations du pont aérien mis en place depuis la Guadeloupe et les liaisons maritimes se sont accentuées ce vendredi, car elles devront s'interrompre samedi à partir de 6h (locales) et pour 36 heures en raison de l'arrivée de l'ouragan José, qui devrait générer des vents de l'ordre de 130 km/h et une forte houle.
La Guadeloupe, qui sert de hub logistique des secours, devrait encore être épargnée par le nouveau cyclone, même si elle aussi est repassée en vigilance orange pour « mer dangereuse ».
Parmi les 112 blessés, une quinzaine ont été acheminés dès jeudi soir vers le CHU de Guadeloupe, dont « des victimes de traumatismes physiques, traumatisme crânien, orthopédiques, traumatisme des membres » ou encore « une femme qui avait accouché pendant ou après l'ouragan » d'une petite fille prématurée, a expliqué Patrick Portecop, directeur du SAMU en Guadeloupe. Une autre femme a accouché sur place lors de l'ouragan Irma.
Gestion des blessés et des maladies chroniques
À l'issue d'une cellule de crise qui s'est tenue au ministère de la Santé ce vendredi, Agnès Buzyn a dressé un bilan de la situation sanitaire. La ministre a souligné qu'en dehors de la gestion des blessés, la prise en compte des patients atteints de maladies chroniques était importante, notamment ceux qui ont besoin de médicaments.
« Aujourd'hui, nous devons consolider les stocks de médicaments accessibles pour les personnes qui ont une hypertension artérielle ou qui sont sous insuline… Or les pharmacies ont été pour certaines détruites et pour d'autres pillées », a indiqué la ministre sur LCI. La prise en charge des patients dialysés constitue également une urgence. « Il y a sur l'île de Saint-Martin une cinquantaine d'insuffisants rénaux qui ont besoin d'une dialyse tous les 2 ou 3 jours et qui aujourd'hui peuvent avoir des difficultés à accéder à l'hôpital. Nous essayons de les localiser et de les faire venir pour pouvoir être soignés puisque le système de dialyse est en état de fonctionner… Aujourd'hui, l'électricité a pu être remise au sein de l'hôpital », a précisé Agnès Buzyn. Enfin, la ministre a insisté sur le problème de l'eau. « Ma crainte est que les gens boivent de l'eau non potable et qu'il y ait des phénomènes de diarrhées. Il faut en urgence acheminer des stocks d'eau », a-t-elle conclu.
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