Les arrêts maladie dans les établissements de santé (publics et privés) sont plus nombreux que dans la fonction publique d'État ou dans le secteur privé, indique une enquête de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees, ministère de la Santé). Les salariés des hôpitaux et cliniques déclarent ainsi « 10 jours d’absence » pour maladie par an en moyenne contre seulement 7,9 dans l’ensemble des secteurs.
Dans les établissements privés à but lucratif, le nombre de jours d’absence pour maladie est quasi équivalent à celui des hôpitaux publics (9,6 jours contre 10,2 jours), y compris à main-d'œuvre et conditions de travail comparables (et ce malgré des conditions d'indemnisation différentes selon le délai de carence). Le secteur privé à but non lucratif enregistre un niveau d'absence légèrement plus élevé (11 jours en moyenne).
Les conditions de travail déterminantes
L'écart se creuse surtout entre les différentes professions de santé. Les médecins et les professions administratives se distinguent par un nombre d’arrêts annuel « significativement plus faible » (entre trois et quatre jours déclarés pour maladie dans le public et le privé) que les aides-soignantes (12 jours) et les agents d’entretien (16 à 18 jours), précise l'étude. Les infirmiers et les sages-femmes se rapprochent de la moyenne annuelle (10,5 jours dans le public et 8,4 dans le privé).
« Ces écarts s’expliquent par des différences de conditions de travail, notamment d’exposition aux contraintes physiques, analysent les auteurs. Les contraintes psychosociales et les exigences émotionnelles en particulier constituent également des déterminants importants de recours aux arrêts maladie. »
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